Foire aux questions
Font-elles du bruit ? Quel impact sur les animaux ? Comment les recycler ?
Découvrez en toute transparence toutes les réponses aux questions que l’on nous pose fréquemment.
Les énergies renouvelables étant de plus en plus plébiscitées, la construction de parcs éoliens se poursuit à un rythme soutenu dans nos campagnes et parcs d’activités. Des implantations qui soulèvent de manière légitime plusieurs questions auprès des administrés.
Voici les questions que l’on nous pose régulièrement et les éléments de réponse que l’on peut y apporter…
Questions politiques et administratives
Pourquoi les pouvoirs publics favorisent-t-ils l’éolien ?
En France comme en Belgique, les gouvernements cherchent à favoriser un mix énergétique, notamment grâce au développement des sources d’énergies durables.
Dans ce contexte, l’éolien présente de nombreux avantages :
- Il contribue à la réduction des émissions de gaz à effet de serre,
- Il s’avère compétitif d’un point de vue économique et le sera de plus en plus grâce à des éoliennes nouvelle génération qui permettent des coûts de production plus faibles tout en améliorant les conditions d’intégration de l’électricité sur le réseau.
- La filière éolienne dans son ensemble est créatrice d’emplois locaux et d’innovations techniques et sociales.
Quel est le processus d’implantation d’un parc éolien ?
Voici les 10 étapes successives :
- Réunion d’Information Préalable
Réunion permettant au demandeur de présenter son projet et permettre au public de s’informer et d’émettre ses observations/suggestions concernant ce projet.
- Courrier
Après la Réunion d’Information Préalable, les citoyens ont la possibilité d’écrire un courrier pour compléter leur intervention, poser des questions, documenter leur intervention par un plan, une photo, une étude, etc. Ce courrier doit être transmis à la commune concernée par le projet éolien et au demandeur (en copie) dans les 15 jours suivant la RIP.
- Etude d’incidence environnementale
L’étude d’incidence est confiée par le promoteur du projet à un bureau d’études indépendant agréé par la Région Wallonne. Les conclusions de celles-ci guideront les autorités dans l’octroi du permis d’exploiter et d’éventuelles mesures qu’elles pourraient y adjoindre (comme le bridage).
- Adaptation du projet
Le projet est adapté par le demandeur en fonction des recommandations du bureau réalisant l’étude d’incidences.
- Dépôt à la commune
Dépôt de la demande de permis unique et de l’étude d’incidences à la commune concernée par le projet.
- Décision de complétude
Le Fonctionnaire Technique et le Fonctionnaire Délégué seront chargés de l’instruction de la demande de permis. Ils consulteront à cet effet les différentes instances désignées pour remettre avis. La déclaration de complétude et de recevabilité de la demande de permis marque le début des délais de vigueur. Celle-ci se produit maximum 20 jours après dépôt du dossier
- Enquête publique
Après l’introduction de la demande de permis, l’enquête publique est la dernière possibilité pour le citoyen d’émettre un avis sur le contenu du projet qui est détaillé dans l’étude d’incidence. L’enquête publique est mise en place par les collèges communaux des communes concernées et dure 30 jours.
- Rapport conjoint
Le Fonctionnaire Délégué et le Fonctionnaire Technique dressent un rapport conjoint suite à l’enquête publique.
- Décision
La décision quant au permis unique est prise par l’autorité compétente, les Fonctionnaires Technique et Délégué de la Région Wallonne. Leur décision sera motivée, au regard notamment des divers avis recueillis. La décision survient dans un délai de 140 jours calendriers suivant la déclaration de complétude du dossier de demande. Ce délai peut être prolongé de 30 jours.
- Statut permis
Le permis est délivré OU le permis partiel/conditionnel est délivré OU le permis ou le permis est refusé. La durée de validité du permis s’il est octroyé est de 30 ans.
Eoliennes et questions de santé
Une éolienne fait-t-elle du bruit ?
Le mouvement des pâles entraînées par le rotor est effectivement source de bruit. Mais d’une part, grâce aux évolutions technologiques, le niveau sonore des nouvelles éoliennes a bien été réduit par rapport aux premières générations produites. Et d’autre part, celui-ci n’est important que si l’on se trouve à côté du rotor. Il diminue de moitié au pied de l’éolienne et devient minime à quelques centaines de mètres. On considère ainsi qu’à 500 mètres, le niveau sonore se situe entre 35 et 40 décibels, soit le bruit d’une conversation à voix basse.
Ajoutons que les règlementations sont très strictes en la matière, côté français comme côté belge. Les autorités peuvent d’ailleurs imposer le bridage des machines en cas de non-respect des seuils.
Des études ont été menées pour détecter d’éventuels impacts de la présence d’éoliennes sur la santé. Les recherches scientifiques les plus récentes montrent que les intensités sonores enregistrées au niveau des habitations à proximité des éoliennes ne présentent pas de conséquences sur la santé. Bien que les éoliennes émettent du bruit, ce dernier est souvent couvert par d’autres bruits environnants.
Les infrasons produits sont-ils nocifs pour la santé ?
Outre le bruit évoqué ci-dessus, on parle aussi des infrasons. Il s’agit d’ondes sonores d’une fréquence est inférieure à 20Hz (à ne pas confondre avec les ultrasons, imperceptibles par l’oreille humaine). Ces infrasons, qui font partie de notre quotidien peuvent être d’origine naturelle (vents, vagues…) ou artificielle (circulation automobile, électroménager…). L’air fendu par les pâles d’une éolienne produit lui aussi des infrasons.
De manière générale, nous ne pouvons percevoir les infrasons que si leur niveau est très élevé. Ceux provenant des éoliennes restent faibles. Ainsi toutes les études menées ont abouti à la même conclusion : les infrasons d’origine éolienne sont inoffensifs pour la santé.
Phénomène d’ombre portée
Outre le bruit évoqué ci-dessus, on parle aussi des infrasons. Il s’agit d’ondes sonores d’une fréquence est inférieure à 20Hz (à ne pas confondre avec les ultrasons, imperceptibles par l’oreille humaine). Ces infrasons, qui font partie de notre quotidien peuvent être d’origine naturelle (vents, vagues…) ou artificielle (circulation automobile, électroménager…). L’air fendu par les pâles d’une éolienne produit lui aussi des infrasons.
De manière générale, nous ne pouvons percevoir les infrasons que si leur niveau est très élevé. Ceux provenant des éoliennes restent faibles. Ainsi toutes les études menées ont abouti à la même conclusion : les infrasons d’origine éolienne sont inoffensifs pour la santé.
Impact environnemental
En règle générale, les projets de parcs éoliens intègrent la création des zones de compensation comme la plantation de haies, de prés fleuris ou encore l’installation de plans d’eau. Pour chaque nouveau site, on prévoit ainsi plusieurs hectares pour favoriser la biodiversité avec un ratio compris de 1 à 3 (soit 3 hectares pour 1 hectare impacté par l’installation éolienne).
Quel est l’impact des éoliennes sur les animaux ?
Les éoliennes peuvent entraîner des collisions avec des oiseaux ou chauves-souris en vol ou perturber l’habitat naturel des animaux sensibles aux infrasons.
Ces éventuels risques sont pris très au sérieux et identifiés dès l’étude préalable d’un projet d’implantation de parc éolien. Un rapport détaillé réalisé par le bureau d’études doit analyser la présence des différentes espèces animales.
La règlementation applicable s’avère très stricte, favorisant le principe de précaution.
S’agissant des chauves-souris, leur présence sur site est mesurée en détail via des relevés au sol et des détecteurs acoustiques. Le cas échéant, des mesures d’atténuation pourront être exigées afin d’automatiser l’arrêt des éoliennes lorsque les conditions de sortie des chauves-souris sont réunies. Ces mesures permettent d’éviter 95% des collisions tout en présentant une très faible perte de production d’électricité. A cela s’ajoutent des dispositifs dits de compensation environnementale comme la création de haies ou prairies humides pour offrir aux chiroptères de nouveaux espaces de chasse et d’habitat éloignées des éoliennes.
Il en va de même pour les oiseaux. Cependant, à l’inverse des chauffe-souris, leur vue fort développée leur permet de repérer les éoliennes et ainsi adapter leur trajectoire de vol. Quelques rares espèces (comme le milan royal ou la cigogne noire) ne percevant pas le mouvement des pâles, leur détection fait l’objet d’une attention particulière dans les études préalables.
Entretien et recyclage des éoliennes
Est-ce que l’entretien d’une éolienne est coûteux ?
Comme toute infrastructure, les éoliennes nécessitent une maintenance régulière pour lui permettre de maintenir un haut niveau de rendement énergétique et de favoriser sa longévité. On parle d’ailleurs de maintenance préventive qui consiste, grâce à un entretien scrupuleux, à garantir un excellent niveau de fiabilité pour prévenir les pannes.
L’entretien de l’éolienne suppose l’interventions de différents spécialistes pour la maintenance des différents éléments techniques : les pales, les boîtes de vitesse, moteurs, générateurs et autres systèmes électroniques. La mise en sécurité liée à la hauteur et à des procédures spécifiques renforce la technicité des interventions.
Le coût de maintenance augmente si le parc présente des difficultés d’accès (notamment en mer).
Malgré ces différents facteurs, le coût d’exploitation d’une éolienne reste largement rentable à long terme. D’autant que grâce aux progrès technologiques, la fiabilité des mécanismes ne cesse de croître.
Quelle est la durée de vie d’une éolienne ?
La longévité d’une éolienne dépend de plusieurs facteurs, notamment la qualité de conception et des matériaux utilisés. Elle pourra être accrue grâce à un entretien régulier. Généralement, les éoliennes sont conçues pour fonctionner de manière optimale jusqu’à 30 ans. Cependant, certaines éoliennes peuvent continuer à produire de l’électricité au-delà de cette période avec évolutions mécaniques et une maintenance appropriée.
Quelle est la dette énergétique d’une éolienne ?
On parle de dette énergétique pour mettre en parallèle l’énergie nécessaire à la fabrication d’une unité et celle que l’éolienne pourra ensuite produire. En d’autres termes : le bilan énergétique d’une éolienne est-il positif ?
Selon différentes études de l’ADEME (Agence Française pour la transition énergétique) et du National Council for Science and the Environment (US), la dette énergétique serait remboursée au maximum dans les douze premiers mois de l’exploitation de l’éolienne. Passé ce délai, l’énergie produite est donc 100% propre.
Comment recycle-t-on une éolienne ?
On parle de dette énergétique pour mettre en parallèle l’énergie nécessaire à la fabrication d’une unité et celle que l’éolienne pourra ensuite produire. En d’autres termes : le bilan énergétique d’une éolienne est-il positif ?
Selon différentes études de l’ADEME (Agence Française pour la transition énergétique) et du National Council for Science and the Environment (US), la dette énergétique serait remboursée au maximum dans les douze premiers mois de l’exploitation de l’éolienne. Passé ce délai, l’énergie produite est donc 100% propre.
Eoliennes et rendement
Pourquoi les éoliennes ne sont-elles pas toujours en fonctionnement ?
L’éolienne nécessite une vitesse de vent minimale de trois mètres par seconde pour fonctionner. On estime ainsi qu’elle peut tourner à pleine puissance entre 75 et 95% du temps selon l’implantation du parc.
Voici les trois principales raisons qui peuvent expliquer l’arrêt d’activité d’une éolienne :
- En cas de vent trop puissant, celle-ci est volontairement mise à l’arrêt pour éviter tout phénomène d’emballement.
- Si les températures sont très basses, entraînant la formation de glace sur les pales, on stoppe l’éolienne pour prévenir d’éventuelles projections de glace au sol.
- Enfin, l’arrêt peut être lié à des normes en matière d’ombres portée sur des habitations.